Des modèles 3D de bijoux d’une précision étonnante en deux fois moins de temps grâce à Artec Micro

Un bijou numérisé avec le scanner Artec Micro 3D

Les bijoux ne sont peut-être pas la première application qui vient à l’esprit lorsqu’on pense au scan 3D, mais cette technologie est en réalité largement utilisée dans la conception, la vérification, le prototypage et bien d’autres domaines.

Le scan 3D a de nombreuses applications dans la phase initiale de production. La numérisation de bijoux facilite la pose des pierres et le contrôle des ajustements, tout en permettant une vérification plus précise, une itération plus rapide et l’impression 3D en cire, une méthode de moulage peu coûteuse.

À partir d’une version numérique d’un objet tel qu’une bague ou un collier, vous pouvez également y ajouter des touches personnelles, comme des gravures. Parallèlement, la numérisation des bijoux de famille permet de les conserver pour les générations futures ou de leur rendre leur splendeur d’antan s’ils sont endommagés.

Cependant, les bijoux sont souvent fabriqués à base de métaux précieux brillants et de pierres précieuses transparentes qui diffusent la lumière. Les détails les plus fins peuvent également être difficiles à détecter sans une capture de données haute résolution.

C’est là qu’intervient Cooksongold. Après avoir acquis une scanner Artec Micro auprès de l’Ambassadeur d’Artec au Royaume-Uni Central Scanning, qui compte 20 ans d’expérience dans l'accompagnement des artisans du pôle de fabrication de Birmingham, le spécialiste de la bijouterie a lancé un service de numérisation sur mesure, grâce auquel il propose la création à la demande de modèles 3D haute qualité pour ses clients.

Premiers pas dans le scan de bijoux avec Artec Micro

Avec des clients dans 109 pays, Cooksongold est l’un des principaux fournisseurs britanniques de métaux précieux, de composants et d’outils pour le secteur de la bijouterie. Depuis sa création à Birmingham il y a plus de 100 ans, l’entreprise s’est imposée comme un interlocuteur unique pour les bijoutiers, en leur proposant toutes les pièces, équipements et services nécessaires pour commencer à fabriquer et à vendre des bijoux sur mesure.

L’aventure du scan 3D de Cooksongold a commencé lorsqu’elle a été chargée de numériser un présentoir à trophées pour un client. Son équipe s’est alors tournée vers Central Scanning, qui a utilisé un scanner 3D professionnel pour numériser l’objet, jusque dans les moindres détails. Consciente du potentiel de cette technologie pour accélérer et améliorer son propre workflow, Cooksongold a choisi d’internaliser la numérisation.

L’Artec Micro haute résolution capture des détails extrêmement fins comme les gravures sur les médailles

L’adoption d’Artec Micro a changé la donne pour l’entreprise, lui permettant de numériser soigneusement des bijoux, dans leur intégralité, en seulement 1 à 2 heures, soit la moitié du temps nécessaire pour les modéliser en CAO. Selon Olivia Champion, ingénieure en développement de nouveaux produits chez Cooksongold, le scan 3D facilite également la rétro-ingénierie de conceptions complexes à grande vitesse.

« Pour une bague basique ou une pièce assez simple, il faut généralement environ une heure, explique Olivia Champion Il suffit d’obtenir quelques versions du scan dans différentes positions et d’assembler ces données dans Artec Studio. Ensuite, nous exportons les données sous forme de fichier de travail, au cas où nous aurions besoin de revenir à cette version, et d’un fichier STL. Une fois les corrections effectuées, nous envoyons ce fichier STL directement au client. »

« La modélisation CAO d’une bague réalisée à la main avec de nombreux détails prendrait 3 à 4 heures. Même là, le résultat ne serait pas exactement le même. Désormais, nous pouvons apporter des modifications numériques beaucoup plus rapidement. »

Numérisation à la demande chez Cooksongold

Le workflow basé sur le scan 3D de Cooksongold simplifie ce qui serait normalement un processus très complexe en seulement quelques clics pour ses clients. Il suffit aux utilisateurs de remplir un formulaire en ligne, en précisant les détails de leur projet. Cooksongold leur fournit ensuite un devis, demande que leur article soit envoyé par voie postale, puis leur livre une copie 3D sous la forme d’un fichier STL modifiable.

Exemple de workflow du service de scan 3D de Cooksongold

En interne, le processus de scan 3D de l’entreprise commence par la fixation des articles sur le plateau de scan de Micro. Ensuite, il suffit de lancer le pilote automatique dans Artec Studio, et d’appuyer sur le bouton de démarrage pour activer le workflow de scan par pression de l’appareil. Si ce logiciel puissant offre toutes les fonctionnalités d’édition essentielles, Cooksongold exporte ensuite vers d’autres plateformes pour les modifications de conception.

Si le projet implique une reproduction, l’équipe peut utiliser Materialise Magics, mais il faut souvent apporter les modifications demandées dans des programmes de conception tels que Blender ou Rhino 3D.

« Actuellement, nous ne proposons pas de service de CAO, mais nous étudions cette possibilité pour l’avenir, et nous pouvons apporter des modifications aux fichiers, ajoute Mme Champion. J’ai déjà reçu une bague, une chevalière creuse, d’un client qui souhaitait qu'elle soit fabriquée en métal massif. J’ai également travaillé sur une broche, pour un client qui voulait retirer les attaches. Nous pouvons donc effectuer de petits ajustements, comme changer la taille d’une bague ou supprimer des zones si nécessaire. »

Les résultats de Cooksongold parlent d’eux-mêmes. Bagues, colliers, bracelets, etc., l’entreprise les a numérisés en haute définition pour ses clients. Grâce à ses capacités internes de scan 3D, l’entreprise propose désormais un service à la demande pour numériser tout type d’objets, des jouets et objets de famille précieux aux prototypes et pièces industrielles.

Des possibilités d’inspection avec Micro ?

À l’avenir, il pourrait également s'avérer possible d’intégrer le scan 3D dans les activités industrielles de Cooksongold. De la production de prototypes à celle de maquettes à des fins de visualisation, on estime que cette technologie a du potentiel dans des domaines tels que l’aérospatiale et l’automobile.

Un joint scanné en 3D avec Artec Micro par l’équipe de Cooksongold

En termes d’applications, Olivia Champion déclare : « Nous aimerions beaucoup faire de l’inspection », mais l'équipe ne dispose que de Micro I, pas de Micro II. Avec une précision de 5 microns et une répétabilité de 2 microns, le dernier scanner de bureau d’Artec est mieux adapté aux analyses répétitives où la fiabilité des mesures est absolument essentielle.

« Nous nous concentrons principalement sur la rétro-ingénierie, conclut Mme Champion. Avec Micro II, nous pourrions également faire de l’inspection avancée. Mais nous pouvons toujours comparer les maillages capturés avec Micro I aux modèles 3D dans Artec Studio. Nous n’avons pas encore utilisé cette fonctionnalité, mais nous l’utiliserons certainement dans le secteur industriel pour comparer les scans aux fichiers de conception d’origine. »

À mesure des progrès du scan 3D, qui offre aux utilisateurs des jeux de données toujours plus détaillés et fiables, il sera fascinant de voir où les business models comme celui de Cooksongold mèneront.